L’ambroisie, également appelée « ambroisie à feuilles d’armoise », « petite herbe à poux » ou encore « Ambrosia artemisiifolia L. » est une plante de la famille des astéracées (même famille que tournesol, pâquerette, camomille, chardon, pissenlit…). Cette plante originaire d’Amérique du nord est particulièrement bien implantée dans la région Rhône-Alpes (depuis la fin du 19ème siècle) et ses zones frontalières. Elle est dorénavant très présente dans le sud de la Bourgogne-Franche-Comté (Saône-et-Loire, Nièvre et Jura) et commence à s’implanter dans le nord de la région. En 2019, la quasi-totalité des départements français est touchée.
L’ambroisie est quasi absente des massifs montagneux au-dessus de 700 m d'altitude : Pyrénées, Alpes, Massif-Central, Jura et Vosges.
Plante opportuniste, l'ambroisie peut coloniser une grande variété de terrains, particulièrement sur les terrains nus ou peu couverts et sur les terrains remaniés : parcelles agricoles, bords de routes, chemins de berge ou de halage, chantiers, carrières, terrains en friche… jusqu’aux terrains privés. Un sol chaud, sec et sablonneux est son idéal. Son fruit épineux est facilement dispersé par l'homme ou les animaux, d'autant plus facilement que le sol a été retourné, désherbé ou qu'il ne présente pas de flore naturelle qui concurrencerait son avancée.
Chez les particuliers, il n'est pas rare de voir se développer de l'ambroisie sous les mangeoires à oiseaux alimentées en graines de tournesol. L'ambroisie est difficile à contrôler dans les cultures de tournesol, ainsi certains lots de graines pour nourrir les oiseaux peuvent contenir des graines d'ambroisie.
Le pollen d’ambroisie est particulièrement allergisant. Emis en fin d’été, il provoque de fortes réactions allergiques chez les personnes sensibles. Cette plante représente une menace pour la biodiversité : en envahissant les sols nus, elle concurrence les espèces sauvages locales. Enfin, en plus d’un problème sanitaire et environnemental, cette plante constitue également une menace économique pour les exploitants agricoles, pouvant occasionner des pertes de rendement importantes dans certaines cultures.
minces
très découpées
le même vert de chaque côté
pas d’odeur quand on les froisse
velue
ramifiée
rouge au moment de la floraison
Vert pâle à jaune
Regroupées en épis dressés (port en chandelles)
de 20 cm à 2 m
Le pollen d’ambroisie, émis généralement de fin juillet à début octobre, a un fort potentiel allergisant. Quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d'air sont suffisants pour que des symptômes apparaissent chez les personnes sensibles : rhinite, éternuements, écoulement et/ou obstruction du nez, conjonctivite, trachéite, toux, urticaire, asthme... Ces symptômes sont d’autant plus prononcés que le taux de pollen dans l’air est élevé et persistant sur plusieurs jours.
Le nombre de personnes sensibles au pollen d’ambroisie croît selon l’importance de l’exposition. Ainsi, c’est là où elle a été introduite que l'ambroisie provoque les plus importantes « pollinoses » : en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre 13 à 21 % de la population en est devenue allergique.
Les allergies croisées avec le pollen d’ambroisie :
Le pollen d’autres espèces : armoise, pissenlit, chrysanthème, cyprès, bouleau, graminées...
Certains aliments : ail, céleri, carotte, fenouil, artichaut, banane, melon, pastèque…
Le latex d'hévéa
Lorsqu’un pied d’ambroisie est observé, il faut rapidement l’éliminer car il sera d’autant plus difficile à éradiquer une fois installé. La lutte contre la progression de cette plante est primordiale… et réglementée :
à l’échelle nationale : décret du 26 avril 2017
à l’échelle départementale : arrêtés préfectoraux dans les 8 départements de Bourgogne-Franche-Comté
Cette réglementation renforce la lutte contre l’ambroisie et détermine les mesures pour prévenir son apparition et lutter contre sa prolifération dans tous les milieux : privé, agricole et public. Les réglementations locales permettent de renforcer la prise de conscience et d'initier des actions de lutte à grande échelle.
Les collectivités territoriales participent à la mise en œuvre des mesures définies par le préfet, en désignant un ou plusieurs référents territoriaux qui ont pour rôle de repérer la présence de l’ambroisie, de prendre part à sa surveillance et d’informer les personnes concernées des mesures de lutte pouvant être appliquées sur leurs terrains.
Lors des plantations et aménagements de jardin, je paille sans attendre
J’évite au maximum de retourner la terre (les semences d’ambroisie ont une survie supérieure à 10 ans)
Mon jardin est grand : je sème du trèfle pour éviter d’avoir le sol à nu
Mon jardin est petit : je pourrai arracher les pieds d’ambroisie (avec des gants)
Je préfère le désherbeur thermique (les pesticides sont toxiques et favorisent l'érosion du sol, donc les envols de graines. De plus, les espèces pionnières invasives ne trouvent plus de concurrence et risquent de développer en quelques années ou décennies une résistance aux pesticides désherbants)
Je m’assure qu’il s’agit bien d’ambroisie (en cas de doute, je m’adresse au référent ambroisie de ma commune ou à l’Observatoire des ambroisies)
Je les signale :
Application mobile « Signalement ambroisie »
0972 376 888
Je les fauche ou les arrache avant leur floraison (avant le mois d'août), avec des gants
Si je suis allergique ou que je ne peux pas agir moi-même, je peux contacter une entreprise d’entretien d’espaces verts ou le pilote ambroisie de mon département.
Je m’assure qu’il s’agit bien d’ambroisie,
Je les signale sur la plateforme de signalement ambroisie (coordonnées ci-dessus),
Je connais le propriétaire, l’exploitant, l’occupant ou le locataire : je l’informe sur ses responsabilités,
J’informe le maire ou le référent « ambroisie » territorial de ma commune (information disponible auprès de la mairie).
Idéalement, il faut arracher ou faucher l’ambroisie avant qu’elle monte en fleurs, c’est-à-dire avant qu’elle produise du pollen, pour éviter l’impact sur les populations.
Si la plante est en fleurs, enfiler gants, masque et lunettes, et la placer dans un sac poubelle bien fermé destiné à l’incinération, mais surtout ne pas la mettre avec les déchets de jardin.
Si la plante est déjà en graines, la recouvrir d’abord d’un sac plastique bien serré au bas de la tige avant de l’arracher, pour éviter de disséminer les graines et constituer un stock dans les sols.
Télécharger notre « fiche polluant » consacrée à l'ambroisie
Consulter la carte de répartition de l’ambroisie en France métropolitaine
S’abonner au bulletin pollens spécifique ambroisie d’Atmo Bourgogne-Franche-Comté
Se documenter sur l’ambroisie via le Ministère de l’environnement