La pyrolyse est un système de nettoyage du four, simple, efficace et sans effort. Du grec pur signifiant « feu » et du suffixe -lyse pour « dissolution », cette fonction repose sur la décomposition sans flamme d’un corps organique par la chaleur, en l’occurrence les projections de graisses et autres salissures sur les parois du four, même les plus difficiles d’accès. Lors de cette opération, le four monte à très haute température : 500°C, pendant 1 à 2 heures. C’est pourquoi la porte du four est généralement verrouillée le temps de la pyrolyse.
Cette technologie, inaugurée par la marque Scholtès dès 1970, est reconnue comme le système de nettoyage des fours le plus efficace.
Cependant, comme le rappelait Lavoisier, père de la chimie moderne, « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme ». En outre, la pyrolyse des graisses et autres résidus présents dans le four produit des fumées chargées de composés chimiques dangereux pour la santé : acroléine (dérivée des graisses), furannes (dérivés des glucides), hydrocarbures aromatiques polycycliques... potentiellement cancérigènes. C’est la raison pour laquelle les fabricants conseillent généralement d’aérer la pièce pendant la pyrolyse, voire de ne pas y rester.
Bien connue de nos cuisines, l’acroléine est un aldéhyde à l’odeur âcre, d’où son nom, qui donne cette odeur si caractéristique à la friture. Elle peut être responsable d’irritations oculaires, du nez ou de la gorge. C’est d’ailleurs l’un des irritants majeurs de la fumée de cigarette.
Pour éviter d'encrasser le four trop rapidement, il est préférable de le nettoyer régulièrement, après chaque utilisation :
Vérifier l’absence d’aliments sur le fond et les parois du four
Le cas échéant, passer une éponge humide dès que le four a baissé en température de sorte à ce que les projections d'aliments ne sèchent pas.
Il est beaucoup plus facile de laver son four après chaque utilisation que d’astiquer des salissures qui ont séché et qui ont été cuites plusieurs fois. Cela permet aussi d’éviter un dégagement de fumée lors des utilisations ultérieures.
Il existe certaines bombes de nettoyage spécialement dédiées aux fours, contenant des produits corrosifs tels de la soude ou de la potasse. Lors de l’utilisation de ces produits il est recommandé d’utiliser des gants, de bien rincer le four après le nettoyage et de le faire dans une pièce bien ventilée pour éviter de respirer d’éventuelles vapeurs nocives.
Pour dégraisser le four de manière plus écologique et moins toxique, il est aussi possible d’utiliser un mélange d’eau et de bicarbonate de soude. Il s’agit de réaliser une pâte que l’on laissera agir 12 heures ou au moins toute une nuit sur les parois, plaques et grilles du four. Frotter avec une éponge, bien rincer et le tour est joué.
J’utilise la fonction « pyrolyse » après une cuisson au four et à heures creuses (pour les économies d’énergie)
Au préalable, j’enlève les aliments sur le fond et les parois du four d’un coup d’éponge rapide
J’aère et quitte la pièce durant tout le temps de la pyrolyse
Une fois terminée, j’essuie les cendres résiduelles avec un chiffon humide
J’ai opté pour un produit décapant : je le manipule avec précaution, respecte le mode d’emploi et évite d’inhaler le produit
Dans tous les cas, j’utilise une éponge non abrasive pour éviter que les salissures ne viennent se fixer dans les rayures et ainsi encrasser mon four de manière plus tenace