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Quels gestes simples pour protéger notre air?

Publié le : 11 January 2024

Quels gestes simples pour protéger notre air ?

 

L’air que l’on respire est un bien essentiel. 15000 litres d’air : c’est la quantité moyenne d’air qu’il nous faut chaque jour. La qualité de cet air est déterminante pour notre santé mais aussi pour celle de notre environnement. Alors pendant qu’on en est encore à se souhaiter une bonne santé pour cette nouvelle année qui commence, pourquoi ne pas ajouter aux bonnes résolutions de début d’année quelques bons gestes pour préserver notre air ?

 

L’air, c’est la vie

L’air apporte l’oxygène nécessaire à la vie. Afin d’assurer une partie de nos fonctions vitales, nous avons besoin de 15 000 litres d’air en moyenne par jour. Cet air que nous respirons, est constitué en majorité de dioxygène (21%) et de diazote (78%). Le restant (1%) est constitué d’un mélange de gaz dits « rares » (argon, hélium…), de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone et d’autres substances que l’on peut appeler « polluants ». Cette fraction de polluants, aussi faible soit-elle, peut avoir un impact important sur la santé et les écosystèmes.

La majorité des gaz atteint les alvéoles pulmonaires, les particules pénètrent plus ou moins profondément selon leur taille. Ces polluants agissent sur la santé à court ou à long terme : sensation d’inconfort due aux mauvaises odeurs, irritation des yeux, de la peau et des muqueuses, toux, conjonctivite, allergie, rhinite, gêne respiratoire, bronchite, asthme, maux de tête, fatigue, nausées, malaises, maladies respiratoires chroniques, mortalité cardio-vasculaire, malformation du fœtus, cancers… Les premiers affectés par la pollution sont souvent les personnes les plus vulnérables, comme les enfants ou les personnes âgées.

La pollution atmosphérique a aussi des effets sur l’environnement, qui sont visibles de l’échelle locale (impacts sur les végétaux et les matériaux) à planétaire (effet de serre, trou de la couche d’ozone).

 

Connaître les sources de pollution pour mieux agir

Les sources de pollution de l’air sont multiples. Elles sont liées aux activités humaines, à des éléments naturels et, notamment dans le cas de l’air intérieur, aux éléments qui composent le lieu.

Dans le milieu de la qualité de l’air, on distingue l’air ambiant de l’air intérieur :

  • Air ambiant :

Les transports, l’industrie, le traitement des déchets, la production d’énergie, les secteurs résidentiel et tertiaire, l’agriculture… Les combustions sont des phénomènes particulièrement polluants (moteurs thermiques, certains process industriels, incinération des déchets, feux de forêts, chauffage…). D’autres phénomènes, bien que naturels, peuvent aussi contribuer à introduire des polluants dans l’atmosphère : brumes de sables, érosion, éruptions volcaniques, sels marins, marécages... Les principaux polluants de l’air ambiant sont les particules, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, l’ozone, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les composés organiques volatils, les pesticides, l’ammoniac, les métaux…

  • Air intérieur

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’air intérieur de nos logements peut être 5 à 10 fois plus pollué que l’environnement extérieur ! En cause, en plus des transferts de pollution extérieure, les éléments qui constituent ces espaces et les activités qui y sont menées : bâti, ameublement, décoration, tabagisme, chauffage, ménage, bricolage… Les principaux polluants de l’air intérieur sont les particules, les composés organiques volatils (notamment le formaldéhyde), le monoxyde de carbone, le radon, les pesticides, les moisissures… A la différence de l’environnement extérieur, les espaces intérieurs sont clos, ce qui permet aux polluants de s’accumuler encore plus.

La pollution de l’air est définie dans la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (loi LAURE du 30 décembre 1996) : « Constitue une pollution atmosphérique au sens de la présente loi, l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux écosystèmes, à influencer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives ».

 

Des gestes simples à notre portée

Pour limiter la pollution de l’air et s’en protéger, il existe de nombreux gestes que chacun peut mettre en pratique. La plupart de ces gestes relèvent pour la plupart du bon sens et sont faciles à mettre en œuvre dans les activités du quotidien.

  • J’agis sur mes déplacements :

    • Je limite l’utilisation de mon véhicule

    • J’effectue mes petits trajets à pieds ou à vélo (les petits trajets effectués en ville, moteur froid, engendrent une forte surconsommation de carburant)

    • Je favorise les transports en commun

    • Je pratique le covoiturage

    • Je pratique l’éco-conduite

    • J’entretiens mon véhicule

 

  • J’agis sur mon mode de vie :

    • Je choisis des produits en vrac, en recharge ou en format familial pour limiter les emballages

    • Je fais mes courses avec des sacs réutilisables

    • Je trie mes déchets et je composte mes déchets organiques

    • Je ne brûle pas mes déchets verts, je préfère le compost ou la valorisation en déchetterie

 

  • J’agis sur ma demande énergétique :

    • J’utilise des appareils électriques peu gourmands : mes appareils électroménagers sont de classe énergétique A

    • Je suis équipé d’ampoules basse consommation

    • J’éteins la lumière lorsque je quitte une pièce

    • Je ne laisse jamais les appareils en veille, par exemple j’éteins la télévision lorsque je ne la regarde pas

    • Mon habitat est isolé pour éviter les fuites thermiques

    • Je choisis mes matériaux de construction en fonction de leur label

    • Je privilégie les sources d’énergie alternatives lorsque cela est possible : réseau de chaleur local, biomasse, énergie solaire, éolienne, géothermie…

 

  • J’optimise mon installation de chauffage :

    • J’ai installé par un poêle à bois labellisé « Flamme verte », qui limite les émissions de particules dans l’air extérieur

    • J’ai remplacé ma vieille chaudière par un modèle à condensation, qui consomme moins d’énergie et diminue les émissions de polluants dans l’air extérieur

    • Je brûle du bois de bonne qualité : bûches, plaquettes et granulés certifiés

    • J’entretiens régulièrement mon installation

 

  • J’agis aussi à l’intérieur :

    • J’aère régulièrement (même en hiver) pour évacuer les polluants intérieurs, au moins 10 minutes par jour en créant un courant d’air

    • Je ventile pour renouveler l’air en assurant une circulation générale et permanente

    • J’identifie les sources de pollution et agis dessus pour éliminer durablement les polluants. Par exemple : je fais contrôler le fonctionnement de mes appareils de chauffage, je sors du logement pour fumer, je respecte les précautions et modes d’emploi des produits ménagers, j’enclenche la hotte de ventilation pendant la cuisson des repas, j’évite les parfums d’intérieur, je traite mes plantes d’intérieur à l’extérieur, je ne fais pas tourner inutilement le moteur de mon véhicule à l’intérieur de mon garage, je limite la circulation des animaux de compagnie…

 

 

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