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Pollution de l'air: des enfants plus vulnérables

Publié le : 21 October 2021

Pollution de l’air : des enfants plus vulnérables

 

Certaines populations sont plus vulnérables ou plus sensibles que d’autres à la pollution de l’air, du fait de leur capital santé ou de leur âge. Par rapport à la population générale, ces personnes peuvent présenter plus rapidement ou plus fortement des symptômes suite à une exposition aux polluants de l’air, que ce soit à court terme ou à long terme. Les enfants sont particulièrement vulnérables face à la pollution de l’air. Dans un rapport publié dernièrement par l’Unicef et le Réseau Action Climat, on apprend que plus de 3 enfants français sur 4 respirent un air pollué et que ceux issus de familles précaires sont généralement plus exposés que les autres.

 

Les enfants et nourrissons, parmi les plus fragiles

La fréquence respiratoire des nourrissons et des jeunes enfants est 1,5 fois plus élevée que celle des adultes. Par ailleurs, leur appareil respiratoire est en cours de développement : les ramifications bronchiques continuent de croître après la naissance, les alvéoles augmentent en nombre et en taille. Elles passent de 24 millions à la naissance à 300 millions à l’âge de 8 ans. A partir de cet âge-là, les poumons ont acquis toutes les structures nécessaires à leur fonctionnement (bronchioles et alvéoles) mais leur maturation se poursuit pendant l’adolescence.

De fait, les enfants sont plus fragiles vis-à-vis des agressions extérieures (polluants de l’air, virus, bactéries, tabagisme passif…) que les personnes dont l’appareil respiratoire est mature. Dans les pays développés comme le nôtre, les infections respiratoires sont par ailleurs la première cause de maladies de l’enfant (bronchiolite, asthme, rhinite allergique…).

La plupart du temps bénigne, la bronchiolite est devenue un véritable problème de santé publique depuis quelques années. En France, chaque année, 500 000 nourrissons (soit 30% de la population des nourrissons) sont touchés par une bronchiolite. La bronchiolite est une infection virale épidémique survenant principalement chez des enfants de moins de deux ans. Elle correspond à une inflammation des bronchioles, les plus petits conduits respiratoires des poumons.

On estime que les 1000 premiers jours sont déterminants dans le développement d’un enfant. En plus de son bagage génétique, l’environnement dans lequel a évolué sa mère pendant la grossesse ainsi que celui dans lequel il évolue durant sa petite enfance peuvent affecter sa probabilité de survie, sa croissance et son bien-être, et plus généralement, influencer son état de santé à l’âge adulte.

  

Les enfants en situation précaire sont plus vulnérables

A l'occasion de la journée nationale de la qualité de l'air, un rapport publié par le Réseau Action Climat et Unicef France pointe l'injustice sociale de la pollution de l'air qui est surtout néfaste pour les enfants des milieux les plus défavorisés. En effet, plus de 3 enfants français sur 4 respirent un air pollué, et ceux qui sont issus de familles en situation de précarité sont généralement plus exposés que les autres.

Ces enfants, déjà plus vulnérables à la qualité de l’air en tant qu’enfants, le sont d’autant plus de par leur statut socio-économique et celui de leurs parents. Certes, en inhalant un air pollué, tous les enfants peuvent contracter des pathologies telles que l'asthme ou les allergies, et bien que pas forcément plus exposés que les autres, les enfants pauvres, notamment ceux vivant en ville, cumuleraient les expositions néfastes : logement mal isolé, pollution sonore, stress accru, alimentation de moindre qualité, moindre accès aux soins de santé, espaces verts ou lieux de loisirs plus rares pour contrebalancer cette exposition.

  

Les bons gestes

  • Enceinte, je ne participe pas aux travaux d’aménagement de la future chambre de bébé, qui, si travaux il y a, doit être terminée dans les deux mois avant sa naissance
  • Je fume à l’extérieur de mon logement ou de mon véhicule
  • Mes enfants pratiquent une activité physique adaptée à leur âge (marche, ballon, vélo…), indispensable pour une bonne santé respiratoire
  • Je coupe mon moteur lorsque je stationne aux abords d’une école
  • Je participe à la réduction du trafic aux abords des écoles en évitant notamment de circuler dans les rues scolaires aux heures d’entrée et sortie des enfants
  • Je préviens les symptômes de l’asthme en évitant l’exposition aux éléments déclencheurs (infections virales, fumée, parfum, pollen, moisissures, acariens…)
  • Mon enfant présente des symptômes inhabituels, je prends avis auprès de mon médecin

 

Pour en savoir plus