Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les poils d’animaux qui sont responsables d’allergies, mais des substances présentes dans l’urine et les sécrétions de certaines glandes (sueur, salive, larmes, sébum…). Elles contaminent le pelage de l’animal qui devient ainsi porteur de ces divers allergènes. Ainsi la nature et la longueur des poils n’ont donc aucune incidence sur le risque d’allergie.
Les espèces les plus souvent concernées sont le chat, le chien, le cheval et les rongeurs (lapin, hamster…).
Dans la maison, leurs allergènes sont soit déposés sur les tissus, tapis, moquettes, canapés, literie… soit aéroportés. Ils adhèrent aux cheveux et aux vêtements, et de fait, peuvent même atteindre l’air de locaux où ne vit aucun animal, tels les salles de classe, chambres d’hôtel, cinémas, transports publics...
Tout comme les autres allergènes dits « aérogènes », ceux des animaux domestiques se lient aux particules de poussière, et selon la taille de ces particules, peuvent rester en suspension pendant des heures dans l’air ambiant avant de retomber sur le sol.
On estime à près de 3% la part de la population touchée par l’allergie aux animaux domestiques en France. Celle-ci peut débuter par une rhino-conjonctivite ou un urticaire. Les relations de cause à effet sont faciles à établir lorsque l’apparition des symptômes est immédiate après le contact avec un animal. Dans d’autres cas, les symptômes ne surviennent qu’après un séjour prolongé dans un habitat abritant des animaux.
Les allergènes d’animaux peuvent entrainer deux types d’allergie :
Respiratoire (rhinite, conjonctivite, asthme…)
De contact (urticaire, eczéma...)
Non traités, ces symptômes peuvent s’aggraver et devenir plus fréquents, voire violents.
L’allergie est indépendante de la race de l’animal. Les allergies respiratoires aux allergènes animaux peuvent toucher le nez et les yeux (rhino conjonctivite), les bronches (asthme) ou la peau (eczéma, urticaire). Les griffures de chats et de chiens peuvent entraîner des irritations allergiques de la peau et des gonflements.
Dans l’idéal, il faut éviter le contact avec les animaux domestiques. Malheureusement, c’est souvent lorsque l’animal est déjà à la maison que l’allergie est découverte, et la première solution invoquée pour couper court à l’allergie est de se séparer de son animal. Néanmoins il reste possible de cohabiter avec son compagnon moyennant quelques gestes de précaution :
J’aère quotidiennement mon logement
Je ne me touche pas les yeux et me lave les mains après avoir caressé l’animal
Je nettoie soigneusement et très régulièrement mon logement : je passe l’aspirateur partout, je nettoie la poussière avec un chiffon humide, je lave les éléments de literie à haute température
Je brosse mes habits
Mes vêtements sont rangés dans un placard
J’interdis à mon animal l’accès aux chambres et au salon
Je limite les tissus d’ameublement (tapis, moquette…)
J’évite les pièces de literie à base de duvet ou de plumes
Je lave régulièrement mon animal avec un shampooing adapté
Je laisse à d’autres le soin de le brosser (en extérieur), de changer sa litière ou encore de nettoyer sa cage
En cas de déménagement, je demande au précédent occupant s'il avait un chien ou un chat
Je préfère les hôtels interdits aux animaux