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Pollens

Qu'est-ce qu'un pollen?

Toutes les espèces végétales qui produisent des fleurs, si petites soient-elles, produisent du pollen. Le pollen est un élément reproducteur microscopique produit par les organes mâles des plantes. La taille de ce minuscule grain, de forme plus ou moins ovoïde, varie de 3 µm (myosotis) jusqu’à 200 µm (courge), ce qui ne permet pas de le déceler à l'œil nu. La forme des grains de pollen et ses ornements sont caractéristiques de la plante qui les a produits et permettent ainsi de les identifier.

Quand les plantes libèrent-elles leur pollen?

Les saisons de pollinisation varient selon les espèces végétales, les régions, les années et les conditions météorologiques. En Bourgogne-Franche-Comté, on assiste généralement à deux périodes de pollinisation au cours de l’année :

  • La première période débute au coeur de l’hiver, aux environs de fin janvier, pour finir au printemps, courant mai, avec les pollens d’arbres et d'arbustes.
  • La seconde se produit au printemps jusqu’à la fin de l’été, avec les pollens d'herbacées, comme les graminées, le plantain, l'oseille… Certaines espèces d'arbres comme le châtaignier, le cèdre ou le tilleul, et d'herbacées, comme l'ambroisie, sont plus tardifs, et libèrent leurs pollens de l'été à l'automne.

FOCUS sur l'Ambroisie

Comment le pollen est-il transporté?

Les conditions météorologiques jouent un rôle déterminant : elles interviennent dans le déclenchement de la pollinisation, la quantité de pollen produit et le transport des grains dans l'air. Ceux-ci sont transportés selon deux moyens :

  • Le vent, pour les plantes « anémophiles » : Véhiculés par l’air, la distance que les grains de pollen peuvent parcourir est d’autant plus grande que leur taille est petite. Les fleurs qui utilisent le vent sont généralement discrètes, ternes et sans odeur, comme un chaton de bouleau. Leur pollen est abondant dans l’atmosphère et souvent allergisant.
  • Les insectes, pour les plantes « entomophiles » : Les fleurs qui utilisent des insectes sont généralement voyantes et parfumées, comme un lys. Leur pollen est peu abondant dans l’atmosphère et peu allergisant.

Les effets des pollens sur la santé

Les pollens jouent, dans certaines circonstances, le rôle d’allergènes, c’est-à-dire de substances provoquant une réaction immunitaire. En pénétrant dans les voies respiratoires des individus sensibles, ils provoquent des affections le plus souvent bénignes, parfois sévères voire invalidantes : irritations et picotements du nez, rhinite, crises d’éternuements, conjonctivites, larmoiements… Les petits pollens, qui pénètrent jusque dans les bronches, peuvent provoquer des crises d’asthme : diminution du souffle, sifflements bronchiques ou encore toux persistante.

L’allergie au pollen, ou « pollinose », dépend de plusieurs facteurs :

  • La quantité de pollens dans l’air : plus elle est importante et plus une personne allergique risque de manifester une réaction ;

  • La sensibilité des individus : une personne peu allergique réagira si l’air contient une grande quantité de pollens alors qu’une personne très sensible manifestera une réaction avec peu de pollen.

  • Le potentiel allergisant de chaque plante : plus il est élevé, plus la quantité de pollen nécessaire à provoquer une réaction allergique est faible.

Interactions avec la pollution atmosphérique

Dans certaines conditions, la pollution atmosphérique augmente le risque d’allergie aux pollens, soit en modifiant l’allergénicité des pollens, soit en fragilisant les voies respiratoires.

  • Action sur les grains de pollen : La présence de polluants tels que le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre ou l’ozone, fragilise la membrane externe des grains de pollen, qui contiennent de minuscules granules. Ces composants allergènes ont plus de facilité à sortir du grain et donc à entrer en contact avec les muqueuses

  • Action sur les voies respiratoires : Les polluants de l’air ont un caractère irritant qui fragilise les muqueuses respiratoires et les rendent plus sensibles et plus réactives. Leurs effets s’ajoutent alors à ceux de l’allergie pollinique. En particulier, les particules fines faciliteraient la sensibilisation des personnes prédisposées.

Comment le mesure-t-on ?

La surveillance des pollens est réalisée au moyen de capteurs fonctionnant selon la méthode HIRST (1952), standardisée selon les protocoles du RNSA. Le principe est basé sur l’aspiration d’un volume d’air connu, avec projection des particules (notamment grains de pollens et spores) sur une surface piège.
L’air est aspiré selon un débit de 10 litres d’air par minute, ce qui correspond à une respiration humaine moyenne. L’air entre dans l’appareil et les grains de pollen qu’il contient sont alors projetés sur une bande transparente adhésive. Le tambour, entraînée par un système d’horlogerie, effectue un tour complet en une semaine. Après 7 jours dans le capteur, le tambour est transféré au laboratoire.

En savoir plus sur le capteur

La bande adhésive, alors impactée par les pollens, est découpée et montée entre lames et lamelles pour l’observation microscopique. Les lames sont préparées à l’aide d’une solution colorée, ce qui confère un aspect rose aux pollens.
Les pollens sont identifiés et comptés à l’aide d’un microscope. Chaque plante a sa période de floraison et chaque pollen a ses propres caractéristiques morphologiques, ce qui permet d’identifier les différentes espèces.

En savoir plus sur les comptages

 

Comment l'information est-elle diffusée ?

Les résultats des comptages, associés aux observations cliniques des allergoloques et phénologiques (observation des plantes sur le terrain), permettent ensuite au RNSA d’établir une prévision pour la semaine suivante, sous forme d’un indice appelé Risque Allergique lié à l'Exposition aux Pollens (RAEP). Basé sur une échelle de 0 (nul) à 3 (élevé), cet indice caractérise de manière simple et globale le risque encouru par les personnes allergiques et leur permet de prendre les dispositions nécessaires.

Durant la période des mesures, soit de février à septembre, un bulletin est établi chaque vendredi restranscrivant l’ensemble des indices issus des 5 capteurs de la région. Un allergologue apporte également son expertise final en opposant son commentaire. 

En savoir plus sur le bulletin

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Calendrier pollinique

Les conseils pour limiter les effets

Si vous êtes allergiques aux pollens :

• Ne séchez pas votre linge à l'extérieur pendant votre période d'allergie.
• Aérez votre chambre tôt le matin.
• Évitez un grand écart de température entre la voiture et l'extérieur.
• Limitez les grandes sorties champêtres en pleine période pollinique.
• Rincez vos cheveux le soir avant d'aller vous coucher.
• En voiture, roulez vitres fermées. La climatisation avec filtre à pollens est préférable.
• Lavez-vous régulièrement le nez avec du sérum physiologique.
• Le port de lunette peut limiter l'impact sur les yeux.
• Évitez les efforts intenses à l'extérieur pendant la période pollinique.

 

Si vous êtes allergiques aux graminées :

• Faites tondre votre pelouse régulièrement, pour éviter qu'elle dissémine ses pollens.
• Fermez les portes et fenêtres pendant les tontes.
• Évitez de sortir immédiatement après l'orage.
• Préférez les zones côtières pour vos vacances en juillet.

 

 

 

 

Retrouvez des informations complémentaires sur les pollens avec les publications du Réseau National de Surveillance Aérobiologique :

 Guide d'information "Végétation en ville"             Graminées ornementales