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C'est l'heure du grand ménage

Publié le : 17 April 2024

C'est l’heure du grand ménage

 

Le retour de la belle saison est pour beaucoup l'occasion de nettoyer son foyer de fond en comble. En effet, après les mois d'hiver, pendant lesquels les logements ont tendance à être fermés et moins aérés, le printemps est le moment idéal pour ouvrir grand les fenêtres, aérer les pièces et procéder à un nettoyage en profondeur pour éliminer la poussière accumulée, les toiles d'araignées et autres résidus.

 

Action chimique : les produits ménagers ont un effet sur la qualité de l’air intérieur

Eau de Javel, lessive, produit vaisselle, dégraissant, détachant, détartrant, nettoyant WC, désinfectant, décapant, désodorisant, cire, lustrant, détergent, déboucheur… Ces produits contiennent pour la grande majorité des ingrédients pouvant présenter des risques pour la santé : intoxication, allergies, brûlures, gêne respiratoire… La qualité de l’air n’est pas épargnée ! Ceci parce que la plupart de ces produits d’entretien courants contiennent des substances chimiques dites « actives » ou des solvants qui permettent à ces dernières de mieux pénétrer les surfaces à traiter. En outre, ils peuvent émettre une grande variété de Composés Organiques Volatils (COV) auxquels nous sommes ensuite exposés.

Les Composés Organiques Volatils, une vaste famille de substances chimiques

Les COV regroupent de nombreuses molécules dont les propriétés physico-chimiques permettent de les trouver à l’état de vapeur dans l’atmosphère : benzène, toluène, xylènes, benzo(a)pyrène, méthane, butane, propane, formaldéhyde, éthanol (alcool à 90°), acétone, etc... Les COV entrent dans la composition de nombreux produits et matériaux : produits d’entretien (détachants, désodorisants, nettoyants multi-usages…), produits de bricolage (peintures, laques, encres, colles, solvants…), matériaux d’ameublement et de décoration (panneaux de bois aggloméré, peintures, papiers peints, revêtements de sol, tapis…) ou même produits de consommation (cosmétiques, dissolvants…). Ils peuvent être émis lors de leur stockage comme lors de leur utilisation.

Les effets des COV sont très variables selon la nature du polluant considéré : ils vont d’une certaine gêne olfactive à des effets mutagènes et cancérigènes (benzène, benzo(a)pyrène, perchloroéthylène), en passant par des irritations diverses et une diminution de la capacité respiratoire.

 

Action mécanique : certains gestes contribuent aussi à dégrader l’air

La poussière se dépose partout, notamment là où on ne la voit pas : dessus de meubles, recoins, éléments de décoration, tissus d’ameublement… Taper sur un coussin, passer le balai, le plumeau ou encore l’aspirateur peuvent contribuer à la remise en suspension des poussières !

Dans le cas de l’aspirateur, pour que la poussière reste dans l’appareil et non en suspension dans l’air, préférez un modèle à filtre HEPA (Haute Efficacité pour les Particules Aériennes), aussi appelé « filtre absolu », qui permet notamment de retenir les poussières, les allergènes d’acariens, les pollens… et autres particules de 0,3 µm.

D’où provient la poussière des environnements intérieurs ?

Dans les lieux clos, la présence de particules résulte à la fois des sources intérieures et de transferts avec l’extérieur. La poussière domestique est un mélange de fibres et débris de différente nature : fibres papier ou textiles, cheveux, poils, phanères (humains et animaux), peaux mortes (squames), débris alimentaires, débris de matériaux, champignons microscopiques, bactéries, pollen, morceaux infimes d'insectes ou d’acariens, terre, minéraux du sol, éléments chimiques (plomb, arsenic…)

Selon leur taille, les poussières pénètrent plus ou moins profondément dans le système respiratoire : les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures, les plus fines atteignent les voies inférieures et peuvent altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Les particules diminuent l’efficacité des mécanismes de défense contre les infections et interagissent avec les pollens pour accroître la sensibilité aux allergènes. Certaines servent aussi de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP…), qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang.

 

A l’origine de l’expression, une tradition

Autrefois, à l'arrivée du printemps, il était nécessaire de vider et nettoyer les caves et les greniers afin de libérer de la place pour stocker les récoltes de la saison à venir, on procédait alors à un grand ménage. Cette habitude, qui contribuait à préparer la nouvelle saison agricole, a donné son nom à l'expression « ménage de printemps ». Aujourd’hui, le « ménage de printemps » est principalement associé au nettoyage général du logement.

 

 

 

Les bons gestes

  • J’aère suffisamment pendant et après le ménage

  • Je privilégie les solutions de nettoyage qui n’émettent pas de substances toxiques : vapeur, microfibre, chiffon humide…

  • Je n’achète que les produits nécessaires

  • Je privilégie les produits labellisés (NF environnement, eco Label Européen, Ecocert….) qui limitent certains ingrédients mauvais pour la santé et/ou l’environnement

  • Je privilégie aussi les produits sans parfum ou très peu parfumés

  • Je respecte les consignes d’utilisation et ne dépasse jamais les doses indiquées sur les étiquettes

  • Je ne mélange pas les produits : ils ne sont pas plus efficaces et peuvent entraîner des réactions dangereuses

  • Je stocke les produits dans un endroit ventilé, loin des sources de chaleur, bouchon bien vissé

  • Je n’utilise pas de parfum pour aspirateur, je change le sac lorsqu’il est plein

  • J’entretiens le filtre HEPA de mon aspirateur

  • Je préfère les serviettes microfibres : sèches ou mouillées à l’eau, elles n’émettent pas de COV contrairement aux lingettes nettoyantes

  • Le nettoyage humide me permet d’éviter la remise en suspension des poussières (mais je veille à évacuer l’humidité rapidement)

 

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