Créé en 1988, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) évalue et synthétise les connaissances scientifiques sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts et les mesures possibles pour atténuer et s’adapter au réchauffement climatique. Ses publications scientifiques sous forme de rapports et de synthèses permettent d’alerter les décideurs, le grand public et d’alimenter des négociations internationales sur le climat comme le premier bilan mondial de l’accord de Paris au programme de la prochaine COP28 à Dubaï fin 2023.
Les activités humaines, principalement par le biais des émissions de gaz à effet de serre (GES), ont sans équivoque provoqué le réchauffement de la planète avec une augmentation de la température de +1,1°C en moyenne en 2011-2020 par rapport à la période de 1850-1900. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre n’ont cessé d’augmenter cette dernière décennie, en lien avec notre utilisation non durable de l'énergie ou des terres et nos modes de vie. En ce qui concerne les années à venir et quels que soient les efforts de réduction des émissions de GES, les années 2030 devraient être marquées par un niveau de réchauffement global de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, d’après le GIEC.
L’écosystème terrestre a subi des changements rapides et généralisés affectant de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dans toutes les régions du globe, entraînant de nombreuses conséquences :
Dégradation de l’environnement et perte de biodiversité : accélération de la fonte du permafrost, de la glace de mer en Arctique, des glaciers de montagne, des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, de la diminution de l’efficacité des mécanismes naturels d’absorption du carbone, risque d’effondrement systémique de tous les services écosystémiques, dont notre agriculture… Certaines de ces conséquences seront irréversibles pendant des siècles comme la fonte des calottes glaciaires ou la montée du niveau de la mer.
Dégradation des conditions de vie: accentuation des températures extrêmes, de l’intensité des précipitations, de la sévérité des sécheresses, de l’augmentation en fréquence et de l’intensité des évènements climatiques rares…
Risque sanitaire: augmentation de la mortalité liée aux vagues de chaleur, hausse des maladies vectorielles issues des moustiques…
Dégradation de la qualité de l’air: en lien avec l’augmentation de la fréquence, de l’intensité et de la durée des vagues de chaleur et des feux de forêt, l’intensification des épisodes de pollution par l’ozone…
Pour limiter ce réchauffement climatique il faut que les émissions nettes de CO2 soient nulles d’ici 2050. Des transitions rapides et de grande envergure sont donc nécessaires dans tous les secteurs et tous les systèmes pour parvenir à des réductions profondes et durables des émissions en GES. La mise en place de ces transitions est rendue possible par la présence d’une forte coopération internationale, permettant le financement et le renforcement des systèmes d'innovation technologique pour accélérer une action climatique efficace. Un soutien accru aux régions et aux personnes les plus vulnérables aux aléas climatiques est aussi nécessaire pour une adoption généralisée des technologies et des pratiques. Les choix et les actions mis en œuvre au cours de cette décennie auront des répercussions aujourd'hui et pendant des milliers d'années, voici donc trois pistes considérées :
Transformation systémique: production d’électricité bas carbone, baisse de la demande énergétique, baisse de la demande en matériaux, fin des subventions aux énergies fossiles…
Adaptation: mise en place de système d’alerte précoce, amélioration de l’irrigation et de l’agroécologie, réduction de la consommation à forte intensité d'émissions, changements de comportement et de mode de vie...
Développement durable pour tous en s’engageant dans des scénarios de développement durable.
Une synergie de ces compromis permettra d’optimiser l’atténuation et l’adaptabilité au réchauffement climatique.
Pour prendre soin de notre planète, de notre santé et de notre environnement, nous pouvons agir ensemble sur la réduction de nos émissions de GES en adoptant un mode de vie écoresponsable :
Je limite le recours à la voiture
Je pratique l’éco-conduite et le covoiturage
Je préfère les transports en commun ou les modes doux
Je pratique le télétravail quand c’est possible
Je me tourne vers les circuits courts et de saison
J’utilise des sacs réutilisables
Je trie mes déchets
Je composte mes déchets organiques
J’isole mon habitat
Je m’équipe d’appareils électroménagers bien classés (ou je les emprunte)
J’éteins plutôt que mettre en veille
J’utilise des ampoules basse consommation
L’installe un appareil labellisé
Je brûle du bois de bonne qualité
Je mets en œuvre les bonnes pratiques d’allumage et de régulation
J’entretiens mon installation
ADEME. (2019). Le changement climatique en 10 questions. 11.
Gouvernement français. (2023). Ce qu’il faut retenir du 6e rapport d’évaluation du GIEC. 4.
Ministère de la transition énergétique. (2018). Changement climatique: Causes, effets et enjeux | Ministères Écologie Énergie Territoires. Misistère de La Transition Écologique et de La Cohésion Des Territoires. https://www.ecologie.gouv.fr/changement-climatique-causes-effets-et-enjeux
Mukherji, A., Thorne, P., Cheung, W. W. L., Connors, S. L., Garschagen, M., Geden, O., Hayward, B., Simpson, N. P., Totin, E., Blok, K., Eriksen, S., Fischer, E., Garner, G., Guivarch, C., Haasnoot, M., Hermans, T., Ley, D., Lewis, J., Nicholls, Z., … Yassaa, N. (2023). Synthesis report of the IPCC sixth assessment report (AR6). 36.
United Nations Climate Change. (2022). La qualité de l’air diminue à mesure que le changement climatique s’accélère | CCNUCC. https://unfccc.int/fr/news/la-qualite-de-l-air-diminue-a-mesure-que-le-changement-climatique-s-accelere