L’empreinte carbone correspond à l’ensemble des émissions de GES directes ou induites d’une activité ou d’un territoire. Développé par l’ADEME, le Bilan Carbone® est un outil de comptabilisation de ces émissions destinées à leur évaluation. Il prend en compte le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote, ou encore les gaz fluorés.
Par exemple, le bilan carbone de la production d’un vélo (moyen de transport connu à juste titre pour son caractère écologique), prendra en compte les diverses émissions de GES pour sa fabrication, l’extraction des matières premières utilisées, leurs transports, les éventuelles campagnes de publicités pour vendre ce produit, la consommation d’énergie des locaux de l’usine, le déplacement quotidien de ses salariés, etc…
L’unité de mesure d’une empreinte carbone est l’« équivalent CO2 ». Elle a été créée pour comparer facilement l’impact des différents GES en matière de réchauffement climatique. Concrètement, l’équivalent CO2 correspond à la quantité émise de CO2 qui provoquerait le même forçage radiatif qu’une quantité émise d’un ou de plusieurs GES. Elle est calculée à partir du pouvoir réchauffant de la molécule considérée.
Par exemple, l’impact d’une quantité donnée de méthane (qui présente un potentiel de réchauffement 28 fois supérieur à celui du CO2) ne pourrait pas être mis sur le même plan que l’impact du dioxyde du carbone sans avoir recours à cette unité.
L’article 75 de la loi Grenelle II portant sur l’« Engagement National pour l’Environnement » impose à certaines structures (tous les établissements publics de plus 250 personnes, les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités territoriales de plus de 50000 habitants, et l’Etat) de réaliser cet exercice et de publier un bilan de leurs émissions. Pour ce faire, il est possible d’utiliser un outil de comptabilisation des émissions, le Bilan Carbone®.
Au-delà des exigences réglementaires, l’idée du Bilan Carbone® est de permettre à un acteur de disposer d’ordres de grandeur sur l’impact direct ou indirect de ses activités sur le climat, et ainsi être en mesure d’agir de manière éclairée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, via notamment un plan d’action de réduction des émissions. On peut donc le percevoir comme un outil au service de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
A l’image d’une serre utilisée pour l’agriculture, l’effet de serre correspond au piégeage d’une partie de l’énergie solaire renvoyée par la surface terrestre sous forme de rayonnements infrarouges. Ces derniers sont absorbés par les GES qui contribuent donc au réchauffement de la planète.
C’est son existence qui permet de maintenir naturellement la température moyenne de notre planète à 15 °C au lieu de -18°C. En revanche, l’émission par les activités humaines d’une quantité conséquente de GES depuis le début de l’ère industrielle, a provoqué la déstabilisation de cet équilibre climatique. Autrement dit, émettre des GES, c’est simplement déplacer le carbone présent sous nos pieds vers l’atmosphère. En conséquence, un surplus de GES s’accumule dans l’atmosphère beaucoup plus rapidement qu’il n’en ressort. Le temps de résidence du principal d’entre eux (le CO2) est par exemple de l’ordre d’un siècle.
Comme le rappelle l’ADEME, nous sommes tous acteurs du changement climatique. Un Français émet, en moyenne, 9 tonnes de CO2 par an. Or pour éviter que le climat ne se dérègle davantage, il faudrait diviser par 4 nos émissions de CO2 d'ici à 2050. Aussi, est-il important de réduire les émissions individuelles de gaz à effet de serre. Parce que des gestes simples peuvent diviser par deux nos émissions de gaz à effet de serre, chaque geste en la matière peut faire la différence ! Les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre « domestiques » sont le chauffage de l’habitation et les déplacements en voiture. (source)
Parmi les gestes à notre portée :
Je favorise les modes de déplacement doux
Je privilégie les transports collectifs ou partagés
En vacances, j’opte pour le train plutôt que l’avion
Je préfère les produits de saison et locaux
Je diminue ma consommation de viande et de produits laitiers
J’évite les produits transformés et préfère cuisiner moi-même
Je bois de l’eau du robinet plutôt qu’en bouteille
J’utilise des ampoules basse consommation
J’éteins mes appareils en veille
Je débranche mon chargeur lorsque je ne l’utilise pas
Mon logement est isolé
Je me chauffe raisonnablement : 19°C dans les pièces à vivre, 17°C dans les chambres… quitte à enfiler un pull !
Je purge mes radiateurs à eau en début de saison de chauffe
Lors de l’achat d’un équipement, je me fie à l’étiquette énergie pour m’orienter vers les plus performants
Je calfeutre les passages d’air autour des portes et des fenêtres (avec des isolants en mousse par exemple)
Mon chauffe-eau est réglé à une température de 55 °C à 60
Je choisis des équipements de seconde main
Je travaille de préférence sur un ordinateur portable plutôt que sur un ordinateur de bureau
J’économise le papier
Je conserve mon smartphone tant qu’il fonctionne
J’achète des objets de qualité, une seule fois plutôt que plusieurs
Je privilégie le réutilisable plutôt que le jetable