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Qualité de l'air: contrôle des connaissances

Publié le : 10 September 2020

Qualité de l’air : contrôle des connaissances

 

Cette semaine a été marquée par la tenue de la toute première « Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus », ce lundi 7 septembre à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies. Dans de nombreuses régions du monde, la pollution atmosphérique extrême est devenue un phénomène saisonnier et on estime à 7 millions le nombre de décès prématurés en lien avec la pollution atmosphérique. Risque environnemental majeur pour la santé humaine, la pollution atmosphérique est pourtant l'une des principales causes évitables de décès et de maladie dans le monde.

En 2020, la pandémie mondiale de coronavirus a rappelé l’impact des activités humaines sur la pollution atmosphérique. Si au mois d’avril certains habitants du nord de l’Inde ont pu s’émerveiller à la vue de l’Himalaya, masquée depuis une trentaine d’années par un épais brouillard de pollution, le ralentissement des activités humaines durant le confinement a aussi eu des répercussions en Bourgogne-Franche-Comté. Preuve que nous sommes tous acteurs des solutions pour limiter voire réduire la pollution de l’air…

 

Les paramètres qui influencent la pollution extérieure

C’est principalement autour des sources d’émission que la pollution primaire est la plus marquée : en ville où la circulation automobile est intense, près d’une usine d’incinération des ordures ménagères ou encore à proximité d’un épandage de pesticides. Si l’on constate de fortes variations locales, la concentration des polluants dans l’atmosphère reste fortement dépendante des conditions météorologiques : la température agit sur la chimie des polluants, le vent permet de les diluer et de les disperser, la pluie « lessive » l'air, la pression atmosphérique peut induire des turbulences qui influencent la dispersion ou l’accumulation des polluants, le rayonnement solaire permet la transformation photochimique de l’ozone…

En situation « normale » :

  • les particules fines sont issues du secteur résidentiel/tertiaire (29%), de l’agriculture (27%), des transports (21%) et de l’industrie (19%)

  • les oxydes d’azote essentiellement émis par le trafic routier (63%)

Données en Bourgogne-Franche-Comté pour l’année 2016 (source : ORECA)

 

L’impact de la réduction des activités sur la pollution de l’air en BFC

 Le ralentissement de certaines activités et l’interdiction de nombreux déplacements lors des 55 jours de confinement de la population (du 17 mars au 11 mai 2020), ont eu des effets certains sur la pollution de l’air, en Bourgogne-Franche-Comté comme dans de nombreuses autres régions. Une évolution atypique des niveaux de dioxyde d’azote (NO2) a pu être observée durant le confinement, tandis que les niveaux de particules fines (PM10) ont semblé peu impactés par le phénomène et montré une évolution proche de la normale, en tenant compte des conditions météorologiques et de la saisonnalité de ce polluant. Ceci est principalement lié aux sources associées à chacun de ces polluants.

  • Dioxyde d’azote (NO2)

Le NO2 est principalement lié au trafic routier, qui affichait une baisse très importante en cette période de déplacements limités. Cependant, la circulation des agents indispensables au bon fonctionnement de notre société et aux transports de fret a été maintenue, de sorte que les émissions ne sont pas tombées à zéro. Par ailleurs, les autres sources de NO2, liées aux secteurs résidentiel ou agricole sont restées présentes. De ce fait, la baisse des niveaux de NO2 n’a pas été homogène sur l’ensemble de la région.

  • Particules fines (PM10)

En ce qui concerne les particules PM10, et contrairement aux idées reçues, le trafic routier ne constitue qu’une source d’émission mineure. La baisse du trafic routier du fait du confinement n’a donc eu que peu d’impact sur les niveaux observés. Au contraire, les sources principales en cette saison étant les émissions du secteur agricole et du secteur résidentiel, deux activités ne présentant pas de baisse en période de confinement, les niveaux observés n’ont révélé aucune diminution durant le confinement. Cette évolution peut néanmoins être considérée comme normale, qui plus est fréquemment observée dans notre région au cours de cette période. De fait, les niveaux observés en avril 2019 étaient tout à fait comparables à ceux observés en avril 2020, avec 14 μg/m3 en moyenne tous sites confondus en 2019 comme en 2020.

 Signe de conditions très printanières, le mois d’avril 2020 a aussi été marqué par 3 semaines d’alerte aux pollens de bouleau, particulièrement allergisants et très présents dans l’air (seulement 1 semaine en avril 2019).

 

 

 

Les bons gestes

Pour limiter la pollution de l’air ambiant et s’en protéger, il existe de nombreux gestes que chacun peut mettre en pratique. La plupart de ces gestes citoyens relèvent du bon sens et sont pour la plupart faciles à mettre en œuvre dans de nombreuses activités du quotidien.

  • Quand c’est possible, j’adapte mon mode de transport

    • Je limite l’utilisation de mon véhicule

    • J’effectue mes petits trajets à pieds ou à vélo (les petits trajets effectués en ville, moteur froid, engendrent une forte surconsommation de carburant)

    • Je favorise les transports en commun

    • Je pratique le covoiturage

 

  • Je suis un conducteur responsable

    • Je conduis avec souplesse et décontraction, surtout lors des 5 premiers kilomètres

    • Pour limiter ma consommation de carburant et les émissions polluantes de mon véhicule, j’évite les accélérations et les freinages brutaux, je respecte les limitations de vitesse et je ne laisse pas tourner le moteur inutilement

    • Je n’utilise pas systématiquement la climatisation, afin de limiter ma consommation de carburant et donc mes émissions

    • Mon véhicule est régulièrement entretenu. Par exemple, je change le filtre à air une fois par an (Un filtre à air encrassé endommage fortement les conduits internes du moteur et peut conduire à la panne)

 

  • Je consomme responsable avant de produire des déchets

    • Je choisis des produits en vrac, en recharge ou en format familial pour limiter les emballages

    • Je fais mes courses avec des sacs réutilisables

    • Je trie mes déchets et je composte mes déchets organiques

    • Je ne brûle pas mes déchets verts, je préfère le compost ou la valorisation en déchetterie

 

  • Je maîtrise ma demande énergétique

    • J’utilise des appareils électriques peu gourmands : mes appareils électroménagers sont de classe énergétique A

    • Je suis équipé d’ampoules basse consommation

    • J’éteins la lumière lorsque je quitte une pièce

    • Je ne laisse jamais les appareils en veille, par exemple j’éteins la télévision lorsque je ne la regarde pas

    • Mon habitat est isolé pour éviter les fuites thermiques

    • Je choisis mes matériaux de construction en fonction de leur label

    • Je privilégie les sources d’énergie alternatives lorsque cela est possible : réseau de chaleur local, biomasse, énergie solaire, éolienne, géothermie…

 

  • J’optimise mon installation de chauffage

    • J’ai installé par un poêle à bois labellisé « Flamme verte », qui limite les émissions de particules dans l’air extérieur

    • J’ai remplacé ma vieille chaudière par un modèle à condensation, qui consomme moins d’énergie et diminue les émissions de polluants dans l’air extérieur

    • Je brûle du bois de bonne qualité : bûches, plaquettes et granulés certifiés

    • J’entretiens régulièrement mon installation

 

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