L'allergie est une réaction immunitaire de défense normale de l'organisme. Elle correspond à une réponse exagérée de l’organisme vis-à-vis d’une substance étrangère : l’allergène.
Le mécanisme de l’allergie se déroule en deux temps :
En présence des allergènes, le système immunitaire d’une personne allergique réagit en libérant des anticorps, à l'origine d’une inflammation des muqueuses. Etre « allergique », c'est donc être excessivement réactif vis-à-vis d'éléments souvent inoffensifs, au contraire des bactéries, virus et parasites.
Toutes les espèces végétales qui produisent des fleurs, si petites soient-elles, produisent du pollen. En période de pollinisation, celui-ci est transporté par le vent et les insectes. Ces minuscules grains jouent, dans certaines circonstances, le rôle d’allergènes. Ils provoquent par inhalation, en pénétrant dans les voies respiratoires des individus allergiques, des affections le plus souvent bénignes, parfois sévères, toujours gênantes voire invalidantes :
- Rhinite avec irritation et picotement du nez
- Crises d’éternuements
- Ecoulement souvent abondant et obstruction nasale
- Conjonctivite
- Toux, respiration sifflante, voire asthme
- Fatigue, maux de tête
- Manifestations cutanées
- …
S’ils ne sont pas traités, certains symptômes de l’allergie peuvent s’aggraver et se compliquer en asthme allergique, induisant difficultés respiratoires, avec une sensation d’oppression thoracique, toux sèche ou encore respiration sifflante.
Avant un pic pollinique :
La prise d’un traitement prescrit par un médecin ou un allergologue peut limiter les symptômes
Je contrôle et remplace mon filtre habitacle (aussi appelé filtre à pollen) si mon véhicule en est équipé
Pendant un pic pollinique :
J’aère mon logement tôt le matin ou en soirée, je ferme les fenêtres le reste de la journée
J’évite de mettre à sécher le linge dehors
J’évite les promenades à l’extérieur par temps sec et ensoleillé, surtout entre 9h et 18h
Allergique aux graminées, je ne tonds pas le gazon moi-même, je ne reste pas à proximité durant la tonte ;
Je change de vêtements en rentrant chez moi
En voiture, je roule vitres fermées notamment en campagne
Je porte des lunettes de soleil afin de protéger mes yeux du contact des pollens
Je porte un masque afin de protéger mes muqueuses respiratoires du contact avec les pollens
Je porte un chapeau pour éviter que trop de pollens se collent dans mes cheveux
Je rince mes cheveux avant de me coucher, pour éviter le transfert des pollens accumulés en journée sur l’oreiller
Je privilégie les mouchoirs à usage unique
Je lave mon nez matin et soir avec un sérum physiologique ou un spray d’eau de mer pour éliminer au fur et à mesure les pollens qui s'accumulent dans les muqueuses nasales.
En cas de symptômes allergiques, il convient de consulter un médecin ou un allergologue.
Les acariens sont de minuscules organismes, invisibles à l’œil nu : leur taille varie de quelques dizaines de micromètres à un demi-millimètre environ. Issus de la famille des arachnides, ils sont translucides et ont huit pattes, munies sur leur dernier segment de poils et de griffes. Ils se nourrissent de fibres textiles mais aussi de squames humaines, de débris de peau, de cheveux et d’ongles, participant ainsi au processus de dégradation de la matière organique.
Les acariens sont omniprésents à l’intérieur des habitations, on les retrouve essentiellement dans les tissus : literie, rideaux, tentures, canapés, chaises, tapis, moquettes, peluches... Leur développement est favorisé dans des conditions tièdes (plus de 20°C) et humides, notamment les chambres, où ces conditions sont directement réunies par le dormeur, qui apporte chaleur et transpiration, et par l’ambiance surchauffée et mal ventilée des chambres.
On trouve également des acariens dans les granges, étables, greniers et entrepôts. Ces acariens de stockage, contrairement aux acariens domestiques présents dans la poussière de maison, se nourrissent de farine, de grains ou de flocons de céréales.
Les acariens domestiques, trouvés dans les poussières de maison, sont les plus allergisants. A égalité avec la poussière, les acariens se révèlent être la deuxième source d’allergies respiratoires, après le pollen. Ce sont les débris d’acariens morts et leurs déjections qui provoquent des allergies, l’animal en lui-même est inoffensif.
Les symptômes d’une réaction allergique aux acariens sont divers : rhinite, asthme, conjonctivite, fièvre des foins, démangeaisons, irritations de la peau, eczéma,... voire maux de tête et fatigue. Ces symptômes sont plus intenses en automne et en hiver, périodes au cours desquelles les appartements sont moins aérés et plus chauffés.
J’aère mon logement chaque jour
Je maintiens une température inférieure à 20°C
Je lutte contre l’humidité dans mon logement
Je passe régulièrement l’aspirateur sur mes tapis et moquettes
J’utilise un aspirateur avec filtre HEPA (Haute Efficacité pour les Particules Aériennes), capable de retenir les allergènes d’acariens
J’enlève la poussière des meubles avec un tissu humide
Je lave régulièrement les sols
J’ouvre mon lit lorsque je me lève, pour faciliter l’évaporation de la transpiration
J’évite d’entasser du linge, je range mes vêtements dans un endroit qui ne prend pas la poussière (armoire fermée)
Je lave les draps, housses et taies d’oreillers à 60°C, deux fois par mois… mon pyjama également !
Je lave mes couettes, couvertures et oreillers tous les 3 mois
Je privilégie les couettes et oreillers en fibres synthétiques, ceux en plumes étant le plus important réservoir d’acariens
J’opte pour un sommier métallique ou à lattes plutôt qu’un sommier tapissier
Je choisis des peluches lavables et évite de les entasser
Je remplace mes rideaux par des stores
Je lave également et de façon régulière le panier de mon animal domestique
Les moisissures sont des organismes omniprésents dans l’environnement, notamment dans l’air. En se reproduisant, elles expulsent des millions de spores qui restent en suspension dans l’air. Ces micro-organismes sont inhalés et peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé :
allergie (rhinite, gêne respiratoire, infection des yeux…)
irritations des muqueuses (yeux, nez et gorge)
altération du système immunitaire
toux et difficultés respiratoires
apparition ou exacerbation de l’asthme
réactions cutanées (urticaire…)
troubles nerveux, hépatiques, rénaux, digestifs
Dernièrement, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, mieux connue sous le nom d’Anses, a indiqué que les enfants représentent une fraction importante de la population sensible à l’exposition aux moisissures, plus que les adultes, mais les personnes âgées pourraient également être particulièrement sensibles.
Je limite les apports d’humidité dans mon logement :
J’aère après chaque douche
J’utilise la hotte lorsque je cuisine
Je laisse libres les bouches d’aération et les nettoie régulièrement
J’entretiens mes plantes d’intérieur :
J’arrose chacune de mes plantes selon ses besoins et vérifie que le substrat ne soit pas gagné par les moisissures
J’évite les soucoupes où l’eau macère durant des jours, surtout sur un sol type moquette ou tapis
Si des moisissures sont apparues dans la terre, je la remplace en totalité ou seulement la partie contaminée, selon la taille du pot
J’adapte ma façon de sécher mon linge :
Lorsque c’est possible, je fais sécher mon linge à l’extérieur
Si le séchage en intérieur est inévitable
J’aère quotidiennement mon logement pour renouveler l’air
J’évite de trop charger mon étendoir, afin que l’air circule mieux
J’évite de le placer devant une source de chaleur
Je le place dans un coin frais et sec, idéalement près d’une fenêtre ouverte et exposée au soleil, ou au moins dans une pièce équipée d’une VMC ou grille d’aération
J’évite de le placer dans une pièce humide (il sèchera mal et sentira le moisi) ou dans une pièce de vie (chambre, salon)
Je peux éventuellement opter pour un absorbeur d’humidité ou m’équiper d’un sèche-linge
En cas de symptômes inhabituels, je prends avis auprès de mon médecin
En France, les animaux domestiques sont présents dans plus d’un foyer sur deux. Dans la maison, leurs allergènes sont soit déposés sur les tissus, tapis, moquettes, canapés, literie… soit aéroportés. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les poils d’animaux qui sont responsables d’allergies, mais des substances présentes dans l’urine et les sécrétions de certaines glandes (sueur, salive, sébum…). Elles contaminent le pelage de l’animal qui devient ainsi porteur de ces divers allergènes. Ainsi la nature et la longueur des poils n’ont donc aucune incidence sur le risque d’allergie.
On estime que près de 3% de la population présente une allergie aux animaux domestiques. L’allergie est indépendante de la race de l’animal et les espèces les plus souvent concernées sont le chat, le chien, le cheval et les rongeurs. Les symptômes de l’allergie peuvent toucher le nez et les yeux (rhino conjonctivite), les bronches (asthme) ou la peau (eczéma, urticaire). Les griffures de chats et de chiens peuvent entraîner des irritations allergiques de la peau et des gonflements.
J’évite le contact avec l'animal et l'exclus de la chambre et du salon
Je rince régulièrement (une fois par semaine) son pelage avec de l'eau tiède
Je laisse à d’autres le soin de le brosser (à l’extérieur), de changer sa litière ou nettoyer sa cage
Je nettoie soigneusement la maison
J’évite les tapis
En cas de symptômes inhabituels, je prends avis auprès de mon médecin
Les blattes appartiennent à la catégorie des pneumallergènes. Ce sont les déjections et débris de mue de ces insectes qui pénètrent dans l’organisme via les voies respiratoires. Tout comme dans le cas des acariens, ces éléments volatiles entrent dans la composition de la poussière des habitations infestées et sont fréquemment mis en suspension dans l’air ambiant. Il en résulte chez certaines personnes sensibles des allergies respiratoires, notamment des rhinites, des conjonctivites, des crises d'asthme voire de l’eczéma.
Contrairement aux idées reçues, ces insectes ne vivent pas exclusivement dans des habitations insalubres. Omnivores, ils portent leur dévolu sur les lieux chauds et humides offrant une nourriture variée (les moindres débris alimentaires sont mangés).
On les trouve dans les denrées alimentaires, vide-ordures, cartons de courses, les cuisines et salles de bain (dessous d'évier, lavabos, tuyauterie, faux plafonds, poubelles) ou encore certains appareils électroménagers achetés d'occasion.
J’aère mon logement tous les jours pour diminuer l’humidité intérieure
Je ne surchauffe pas mon logement : 19 ou 20°C suffisent (une température de 25°C est favorable au développement des blattes, originaires de pays chauds)
Je vide et désinfecte régulièrement les poubelles à l’eau de Javel
Je nettoie fréquemment les placards et dessous d’éviers
Je stocke farine, sucre, pâtes, riz… dans des boîtes hermétiques (ni papier, ni carton)
Je ne laisse jamais des aliments à l’air libre
Je ne laisse pas traîner la vaisselle sale
Je nettoie immédiatement les salissures provoquées avec des aliments
J’applique une moustiquaire sur les systèmes d'aération (mais je ne les obstrue pas)
En cas de symptômes inhabituels, je prends avis auprès de mon médecin
Le latex est une matière naturelle extraite d'un arbre (hevea brasiliensis), qui entre dans la fabrication du caoutchouc. Bien qu’utilisé dans de nombreux produits de consommation courante (matériel médical, gants chirurgicaux, jouets, ballons, chewing gums, tétines de biberons, élastiques de vêtements, préservatifs…), le latex peut provoquer des allergies au niveau de la peau, des yeux ou des voies respiratoires. Les réactions au latex sont généralement modérées : irritation de la peau ou des yeux, toux, essoufflement, éternuements, rhinite, asthme… mais peuvent atteindre des formes graves : œdème du larynx, gonflement des muqueuses, choc anaphylactique avec perte de conscience voire arrêt cardiaque.
Je signale mon allergie à mon médecin, mon chirurgien ou mon dentiste
Je porte une carte mentionnant mon allergie au latex
J’évite les contacts avec des objets en latex (certaines marques proposent des alternatives au latex pour certains produits)
Je ne gonfle pas de ballons en caoutchouc
J’opte pour des gants hypo-allergéniques
J’évite les bonnets de bain, palmes, lunettes…
Je bannis les ficus de mon logement
Bien que cette expression soit courante, l'allergie à la poussière n'existe pas. En effet, la poussière n'est pas un allergène en soi mais plutôt un mélange de nombreux allergènes provenant d'insectes divers, de moisissures ou de poils d'animaux domestiques. De fait, le contact avec les allergènes présents dans la poussière est susceptible de déclencher les symptômes de l’allergie associés à ces allergènes. On ne doit donc pas parler d'allergie à la poussière mais plutôt d'allergie à l'un de ses constituants.