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Qualité de l'air ambiant: les bonnes (ré)solutions

Publié le : 16 January 2020

Qualité de l’air ambiant : les bonnes (ré)solutions

 

L’air est un mélange de gaz qui constitue l’atmosphère de notre planète si exceptionnelle. Cet air, indispensable à de nombreuses formes de vie sur Terre, nous en respirons en moyenne 15 000 litres par jour ! Nous y puisons l’élément nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme, ce qui suppose l’inhalation de l’ensemble de ses constituants, dont des polluants présents dans des proportions infimes.  Pourtant, la pollution de l’air, qui trouve la majeure partie de ses origines dans nos activités, a des conséquences significatives sur notre santé autant que sur notre environnement. Pour la limiter, quelques bons gestes peuvent être mis en œuvre… Et si on en profitait pour prendre quelques bonnes résolutions pour la qualité de l’air ?

 

L’air : un mélange indispensable à la vie

L’atmosphère est une couche gazeuse autour de la surface terrestre, dont la composition idéale est de 21% de dioxygène (O2) et 78% de diazote (N2). Le restant, 1%, est constitué d’un mélange de gaz dits « rares » (argon, hélium…), de vapeur d’eau, de dioxyde de carbone…

L’air apporte l’oxygène nécessaire à la vie, pour l’homme mais aussi pour les animaux et les végétaux.

Dès lors que la répartition entre les trois principaux constituants de l'air (azote, oxygène et argon) n’est pas significativement modifiée, les « polluants » représentent moins de 0,05% de la composition de l’air. Cette fraction, aussi faible soit-elle, peut avoir un impact important sur la santé et les écosystèmes.

 

La pollution de l’air est définie dans la loi

La pollution de l’air trouve une définition dans la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie, dite loi LAURE du 30 décembre 1996 (article 2) :

« Constitue une pollution atmosphérique au sens de la présente loi, l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux écosystèmes, à influencer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives. »

Cette définition rend les activités anthropiques responsables de la pollution atmosphérique. Si cela est vrai, il faut néanmoins savoir que les émissions des activités humaines ne produisent pas à elles seules les concentrations respirées par l'Homme. Elles proviennent aussi des mécanismes naturels (volcans, incendies, marécages, physiologie des organismes vivants…).

La loi LAURE est un véritable pilier dans l’histoire des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air telles Atmo BFC, puisqu’elle a permis de replacer la protection de la santé des Français au cœur des politiques publiques en matière de qualité de l’air et de l’information de la population, allant même jusqu’à affirmer le droit de chacun à respirer un air qui ne nuise pas à la santé (article 1) !

 

Des sources de pollution multiples

A l’extérieur, les sources de pollution de l’air sont multiples. Elles sont liées soit à l’influence humaine (ou anthropique) soit à des éléments naturels.

Parmi les polluants les plus couramment rencontrés :

  • Les polluants physiques : oxydes d’azote (combustions : moteurs thermiques, industries, chauffage, feux de forêts…), dioxyde de soufre (volcans, combustion de charbon, de fioul,…), ozone (polluant secondaire formé en période estivale surtout), monoxyde de carbone (combustions incomplètes du trafic routier ou du chauffage), Composés Organiques Volatils (industrie, forêts), pesticides (agriculture, espaces verts, voirie, espaces de loisirs), etc…

  • Les polluants chimiques : particules fines (combustions : chauffage, incinération de déchets, trafic routier, feux de forêts, volcans… ; industrie : carrières, cimenteries… , chantiers BTP, agriculture), Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (chauffage, transport routier, certaines industries, feux de forêts, éruptions volcaniques), métaux (érosion des sols, volcans, feux de végétation, certaines industries : métallurgie, fonderies, incinération des déchets…), etc…

  • Les polluants biologiques : pollens, moisissures,…

 

Les facteurs qui influencent la pollution extérieure

C’est principalement autour des sources d’émission que la pollution primaire est la plus marquée : en ville où la circulation automobile est intense, près d’une usine d’incinération des ordures ménagères ou encore à proximité d’un épandage de pesticides. Si l’on constate de fortes variations locales, la concentration des polluants dans l’atmosphère reste fortement dépendante des conditions météorologiques : la température agit sur la chimie des polluants, le vent permet de les diluer et de les disperser, la pluie « lessive » l'air, la pression atmosphérique peut induire des turbulences qui influencent la dispersion ou l’accumulation des polluants, le rayonnement solaire permet la transformation photochimique de l’ozone…

 

Les effets sur la santé et l’environnement

La pollution de l’air a des effets à la fois sur la santé et sur l’environnement.

La majorité des gaz atteint les alvéoles pulmonaires, les particules quant à elles pénètrent plus ou moins profondément selon leur taille. Ces polluants agissent sur la santé à court ou à long terme : sensation d’inconfort due aux mauvaises odeurs, irritation des yeux, de la peau et des muqueuses, toux, conjonctivite, allergie, rhinite, gêne respiratoire, bronchite, asthme, maux de tête, fatigue, nausées, malaises, maladies respiratoires chroniques, mortalité cardio-vasculaire, malformation du fœtus, cancers…

Les effets de la pollution atmosphérique sur l’environnement sont visibles à différentes échelles, localement, avec des impacts sur les végétaux et les matériaux, mais également de façon planétaire pour ce qui est de l’effet de serre ou du trou de la couche d’ozone.

 

« C’est la dose qui fait le poison » (Paracelse, alchimiste et médecin du 16ème siècle)

Une même substance peut avoir des effets sur les matériaux, les végétaux et l’homme. Ces effets dépendent non seulement de la teneur de ce polluant dans l’atmosphère mais aussi de la durée d’exposition. Ainsi, respirer des polluants à faible teneur et de façon constante peut être tout aussi dangereux qu’une pollution forte et brève.

 

 

Les bons gestes

Pour limiter la pollution de l’air ambiant et s’en protéger, il existe de nombreux gestes que chacun peut mettre en pratique. La plupart de ces gestes citoyens relèvent du bon sens et sont pour la plupart faciles à mettre en œuvre dans de nombreuses activités du quotidien.

  • Quand c’est possible, j’adapte mon mode de transport

    • Je limite l’utilisation de mon véhicule

    • J’effectue mes petits trajets à pieds ou à vélo (les petits trajets effectués en ville, moteur froid, engendrent une forte surconsommation de carburant)

    • Je favorise les transports en commun

    • Je pratique le covoiturage

 

  • Je suis un conducteur responsable

    • Je conduis avec souplesse et décontraction, surtout lors des 5 premiers kilomètres

    • Pour limiter ma consommation de carburant et les émissions polluantes de mon véhicule, j’évite les accélérations et les freinages brutaux, je respecte les limitations de vitesse et je ne laisse pas tourner le moteur inutilement

    • Je n’utilise pas systématiquement la climatisation, afin de limiter ma consommation de carburant et donc mes émissions

    • Mon véhicule est régulièrement entretenu. Par exemple, je change le filtre à air une fois par an (Un filtre à air encrassé endommage fortement les conduits internes du moteur et peut conduire à la panne)

 

  • Je consomme responsable avant de produire des déchets

    • Je choisis des produits en vrac, en recharge ou en format familial pour limiter les emballages

    • Je fais mes courses avec des sacs réutilisables

    • Je trie mes déchets et je composte mes déchets organiques

    • Je ne brûle pas mes déchets verts, je préfère le compost ou la valorisation en déchetterie

 

  • Je maîtrise ma demande énergétique

    • J’utilise des appareils électriques peu gourmands : mes appareils électroménagers sont de classe énergétique A

    • Je suis équipé d’ampoules basse consommation

    • J’éteins la lumière lorsque je quitte une pièce

    • Je ne laisse jamais les appareils en veille, par exemple j’éteins la télévision lorsque je ne la regarde pas

    • Mon habitat est isolé pour éviter les fuites thermiques

    • Je choisis mes matériaux de construction en fonction de leur label

    • Je privilégie les sources d’énergie alternatives lorsque cela est possible : réseau de chaleur local, biomasse, énergie solaire, éolienne, géothermie…

 

  • J’optimise mon installation de chauffage

    • J’ai installé par un poêle à bois labellisé « Flamme verte », qui limite les émissions de particules dans l’air extérieur

    • J’ai remplacé ma vieille chaudière par un modèle à condensation, qui consomme moins d’énergie et diminue les émissions de polluants dans l’air extérieur

    • Je brûle du bois de bonne qualité : bûches, plaquettes et granulés certifiés

    • J’entretiens régulièrement mon installation

 

Pour en savoir plus