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Envolée des pollens de bouleau : comment se protéger ?

Publié le : 04 April 2024

Envolée des pollens de bouleau : comment se protéger ?

 

Depuis quelques jours, une alerte aux pollens de bouleau couvre la région Bourgogne-Franche-Comté. Ces minuscules grains, qui gâchent la qualité de vie des allergiques, seront présents dans l’air pour plusieurs semaines. L’occasion de déployer quelques bons gestes pour s’en protéger au maximum…

 

L’allergie au pollen de bouleau

La pollinisation des bouleaux a démarré, et déjà les pollens de ces arbres reconnaissables à leurs troncs blancs/brillants et taches gris/noir, sont bien présents sur une grosse moitié nord du Pays, incluant la Bourgogne-Franche-Comté. D’après le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), ces pollens devraient être présents de fin mars à fin avril, particulièrement lors des belles journées ensoleillées.

Les pollens de bouleau ont un potentiel allergisant particulièrement fort : une faible concentration de grains de pollens dans l’air suffit pour déclencher une réaction allergique.

L’allergie est un dérèglement du système immunitaire qui correspond à une perte de la tolérance vis-à-vis de substances a priori inoffensives : les allergènes. En présence de ces allergènes, le système immunitaire d’une personne allergique réagit en libérant de l'histamine, hormone à l'origine d’une inflammation des muqueuses. Les pollens provoquent par inhalation, en pénétrant dans les voies respiratoires des individus allergiques, des affections le plus souvent bénignes, parfois sévères, toujours gênantes voire invalidantes :

  • Rhinite avec irritation et picotements du nez ;

  • Crises d’éternuements ;

  • Ecoulement souvent abondant et obstruction nasale ;

  • Conjonctivite ;

  • Toux, respiration sifflante, voire asthme ;

  • Fatigue, maux de tête ;

  • Manifestations cutanées…

Les bouleaux font partie de la famille des Bétulacées et il existe des réactions allergiques croisées avec les fruits de la famille des Rosacées (pomme, pêche, cerise…). Source : Communiqué du RNSA

 

Des manifestations allergiques aggravées par la pollution atmosphérique

La prévalence de l’allergie aux pollens varie en fonction de l’âge : elle est plus élevée chez l’adulte jeune que chez les enfants et les personnes âgées :

  • de 7 à 20% chez les enfants ;

  • de l’ordre de 30% chez l’adulte.

La pollution de l’air peut avoir des effets sur les symptômes de l’allergie. En effet, certains polluants chimiques peuvent moduler la réaction allergique :

  • Soit en agissant sur les grains de pollen

La présence de polluants tels que le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre ou l’ozone, fragilise la membrane externe des grains de pollen, qui contiennent de minuscules granules. Ces composants allergènes ont plus de facilité à sortir du grain et donc à entrer en contact avec les muqueuses.

  • Soit en agissant sur les voies respiratoires

Les polluants de l’air ont un caractère irritant qui fragilise les muqueuses respiratoires et les rendent plus sensibles et plus réactives. Leurs effets s’ajoutent alors à ceux de l’allergie pollinique. En particulier, les particules fines faciliteraient la sensibilisation des personnes prédisposées.

Ainsi, lors des épisodes printaniers de pollution aux particules, ou lors des épisodes de pollution en lien avec des poussières sahariennes comme celui de ce weekend, les allergiques sont susceptibles d’être encore plus gênés. Seule la pluie et les gelées tardives pourront leur donner un peu de répit.

 

Le changement climatique également incriminé

La production et l’émission des pollens sont sous le contrôle de plusieurs facteurs dont la photopériode (durée du jour) et des facteurs climatiques comme la température.

Les études publiées ces dernières années montrent que le changement climatique pourrait influer sur la production des pollens :

  • en allongeant la durée de pollinisation ;

  • en modifiant la répartition spatiale de la pollution atmosphérique, et ainsi interférer sur les pollens et les pollinoses.

Des études expérimentales montrent également que l’élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rendent certains pollens plus allergisants.

 

 

Les bons gestes

En anticipation d’un pic pollinique, la prise d’un traitement prescrit par un médecin ou un allergologue peut limiter les symptômes des personnes allergiques.

Lorsque le pic survient, de nombreuses mesures d’éviction peuvent être prises au quotidien pour limiter les effets de l’allergie aux pollens :

  • Aérez votre logement tôt le matin ou en soirée, fermez les fenêtres le reste de la journée ;

  • Evitez les promenades à l’extérieur par temps sec et ensoleillé, surtout entre 9h et 18h ;

  • Portez des lunettes de soleil afin de protéger vos yeux du contact des pollens ;

  • En voiture, roulez vitres fermées ;

  • Evitez de mettre à sécher le linge dehors ;

  • Rincez vos cheveux avant de vous coucher afin d’éviter le transfert des pollens accumulés en journée sur l’oreiller.

En cas de symptômes allergiques, il convient de consulter un médecin ou un allergologue.

Enfin, dans certains cas, les allergologues conseillent la désensibilisation ou l’immunothérapie, qui permettent en quelques années de se débarrasser de son allergie.

 

Pour en savoir plus